Appel pour une base de données botanique mondiale
mise à jour: 4 sept. 1999
Finalité
rendre accessibles les données botaniques via Internet
-
description des espèces, y compris images
-
répartition géographique
Motivation
Actuellement ces données scientifiques de base, qui en outre
se rapportent à un patrimoine menacé de l'humanité
sont dans:
-
des publications sur papier, peu diffusées
-
des bases de données non interconnectées, en général
sans informations biologiques, sans images
-
des flores régionales, sur papier, soumises à copyright
A l'heure où des milliers d'espèces disparaissent, sans espoir
de retour, parfois avant même d'être décrites, il serait
irresponsable (et absurde) de ne pas faire l'inventaire du patrimoine biologique
de notre terre. Comment conserver ce qu'on ne connaît pas? Or une
connaissance d'accès trop difficile est inutilisable. A l'heure
actuelle un botaniste doit voyager pour étudier des herbiers, des
bibliothèques; par manque d'accès à l'information
il est conduit à retarder des publications d'espèces nouvelles,
ou à publier des synonymes.
Il est évident que seule l'informatique peut réaliser
et rendre accessible cet inventaire. Il n'y a pas actuellement d'autre
projet botanique ayant une envergure suffisante, sauf peut-être le
projet "Species Plantarum" de l'IOPI ( International
Organization for Plant Information ), qui semble être en
phase préliminaire.
Les données botaniques seront disponibles pour tout traitement
informatique:
- identification d'échantillons
- biogéographie
- études chromosomiques
- consolidation et confrontations de données taxonomiques
- traductions automatiques
- confrontations avec des données non botaniques:
- zoologiques: pollinisateurs, disséminateurs, parasites,
herbivores
- biochimiques: ex. corrélation entre molécules
et taxonomie
- paléontologiques
- écologiques - phytosociologiques, pédologiques,
climatiques: recherches de corrélation, analyse des espèces
vicariantes
- agronomiques
Structure des données
En principe, les données botaniques sont bien structurées,
mais cette structure n'existe que sur le papier.
- une espèce est définie par une description latine,
et des échantillons d'herbier
- la description fait l'objet d'une publication
- d'autres publications peuvent faire référence à
l'espèce
- des échantillons vivants, de graines ou d'herbier peuvent
faire référence à l'espèce
L'existence d'une référence universelle informatique n'empêche
pas l'existence de revues, livres, scientifiques, mais au contraire les
valorise.
Principes d'action
Fonctionnement par groupes d'intérêt:
-
familles ou genres
-
régions
-
informatique
-
bases de données, réseau
-
traitement d'image et reconnaissance des formes
-
traitement du langage naturel, systèmes experts
Manière de travailler analogue à celle de grands projets
informatiques sous la licence publique GNU (Linux, Emacs, Perl, TCL, etc),
sauf qu'ici l'accent est mis sur les données plus que sur le logiciel:
-
architecture informatique robuste, conçue par un noyau motivé,
expérimenté en informatique et botanique
-
contribution de la communauté botanique mondiale, grâce à
Internet
-
mise à disposition auprès d'un large public des informations
par des interfaces très ergonomiques
-
prise en compte des données et logiciels existants: flores, bases
de données, logiciel DELTA, etc ...
-
utilisation de technologies prouvées
-
recherche de financement de type sponsors: industries génétiques,
pharmaceutiques, agronomie, WWF, ONU, etc